Le corpus

Le Self
Leadership

Le Self-Leadership est une pratique issue du modèle de thérapie systémique IFS (Internal Family System) modélisé et développé par R.SCHWARTZ au début des années 80.

C’est une pratique basée sur deux postulats de base :

  • nous sommes composés de nombreuses sous-personnalités (parties)
  • les reconnaître permet de créer un espace de guérison pour les comprendre et les aider à vivre plus harmonieusement.

La pratique du self-leadership va permettre de transformer nos conflits intérieurs, nos “modes automatiques” que certains appelleront manifestation de l’égo en actes conscients, consentis, qui tiennent compte des aspirations de nos différentes sous-personnalités et utilisent tous nos talents.

C’est un levier de transformation de notre efficacité, notre impact, notre harmonie, nos relations aux autres et aux différentes situations de notre vie.

Le self-leadership est une pratique qui permet d’accéder à une gouvernance intérieure en favorisant l’intelligence collective entre nos parties (sous-personnallité).

Elle offre une expérience faite de Confiance, Curiosité, Compassion, Créativité, capacité à se Connecter, Calme, Courage et Clarté.

Les applications de ce modèle sont multiples dans les domaines de la psychosomatique, de la vie des institutions et organisations, ainsi que dans le domaine de la vie sociale.

Présentation du modèle Self Leadership

Les parties

Les différentes parties de notre système intérieur sont les Managers, les Pompiers et les Exilés.

Présupposés et caractéristiques des parties :

    • nous sommes nés avec des parties,
    • les parties sont naturelles, elles reflètent la multiplicité de la psyché,
    • les parties peuvent être perturbées, déformées et forcées dans des rôles extrêmes,
    • les parties ont de bonnes intentions,
    • il n’y a que de bonnes parties dans des mauvais rôles,
    • les parties cherchent à être libérées de leurs charges,
    • les parties ont besoin de reconnaissance pour leur utilité dans le système,
    • les parties sont prêtes à lâcher leurs rôles, leurs habitudes pour être au service de l’individu de façon constructive,
    • elles se manifestent à travers nos émotions, nos sensations corporelles, nos gestes automatiques, nos pensées, nos voix intérieures, des images, des métaphore, etc.
    • les parties sont porteuses de croyances, pensées, stratégies, positionnements dans le système.
Les managers

Les managers protègent le système. Ils assurent le contrôle dans toutes les situations et relations, pour éviter blessures et rejets. Ils sont garants du « bon » fonctionnement de la vie quotidienne de la personne. Ce sont les parties rationnelles, compétentes, efficaces. Leur philosophie est le « Plus jamais ça ! ». Ils cherchent à éviter que les exilés soient stimulés dans leurs souffrances. Ils sont : contrôleur, autocritique, juge, passif, pessimiste, perfectionniste, gentil, organisateur…

Les exilés

Les exilés portent des fardeaux, des blessures. Ils ont vécu des expériences traumatisantes. Ils sont exclus partiellement ou totalement de notre vie. Ils se manifestent de façon extrême, pour attirer notre attention et être entendus. Ils s’expriment à travers la rage, la honte, les peurs ou les terreurs, le chagrin, la solitude, l’impression d’inutilité. Souvent sensibles, vulnérables, ouverts, créatifs, vivants, les exilés cherchent une intimité sécurisante, dont ils ont été privés. Pour protéger ou venger ces exilés, les managers et les pompiers ont adopté des missions, des comportements, des énergies, qui forment nos systèmes de défense.

Les pompiers

Les pompiers entrent en action quand un exilé est activé et que les managers n’arrivent plus à contrôler. Ils agissent de façon extrême pour étouffer les émotions pénibles des exilés, sans se soucier des dégâts que peuvent causer leurs méthodes. Les pompiers vainquent le feu par le feu. Leurs stratégies sont les addictions, la violence, les dissociations, les auto-agressions, le suicide…

Le Self (ou le soi)

C’est le noyau, le centre de l’individu. Il peut agir activement quand il est différencié des parties. Il agit comme un guide empathique. C’est le chef d’orchestre des parties, celui qui a une vue d’ensemble. Le Self se situe à un autre niveau d’existence que les parties, il est plus que la somme de nos parties. Il est présent en chacun et relie à tous les êtres vivants entre eux. Le Self existe depuis la naissance :

  • il a besoin du corps pour s’incarner, s’exprimer, agir ;
  • il a besoin des parties pour se développer, pour se manifester ;
  • les parties sont des ressources pour le Self ;
  • le Self est un guide du système intérieur. Il n’impose pas sa guidance : il a le pouvoir que les parties lui accordent ;
  • les parties peuvent empêcher l’accès au Self ou le voiler ;
  • le Self existe en chacun, même dans la personne la plus dysfonctionnelle ;
  • le Self n’est pas la même chose qu’un Moi fort ;
  • le Self n’est pas affecté, endommagé par les traumatismes. Il ne dépend pas des relations avec les autres. Il est indépendant de l’éducation et de l’histoire de la personne.

Comment reconnaître qu’on est en présence de son Self ? Il y a plus de sérénité, d’ouverture, de curiosité, de compassion, de confiance, de créativité, de clarté, de connexion, c’est un état centré.

Les 8 C du Self

Calme : Garder son sang-froid face à des situations stressantes, à avoir une présence apaisante vis-à-vis des autres.

Curiosité : Être réellement curieux de la raison profonde pour laquelle les gens se comportent ou ressentent des choses de telle ou telle façon, plutôt que d’être contrarié par ces comportements ou sentiments.

Compassion : Savoir regarder au-delà des « parties en colère » d’autrui pour trouver les sentiments de peur, de douleur que cachent ces parties et leur intention positive.

Confiance : Même face à la dévalorisation d’autrui, la personne continue à se considérer comme une personne ayant de la valeur et digne de confiance.

Courage : Parler pour ses parties extrêmes quand elles sont activées, en reconnaître auprès des autres leurs comportements toxiques et leurs conséquences. Agir face à l’injustice.

Clarté : Maintenir un point de vue clair et non déformé des situations.

Connectivité : Maintenir les relations entre toutes les parties ainsi qu’avec tout autre personne.

Créativité : Être libre de réaliser son potentiel créatif et d’apprécier la découverte de nouveautés, d’encourager l’expression des parties, débarrassées de leurs fardeaux.

Cas d’utilisation et bénéfices

Le travail de Self-Leadership va être utile dans les cas suivants:

  • Une partie “prend les commandes”, est en mode automatique. Cela va se retrouver dans des Prédominances de comportement:
    • Tendance à se projeter trop rapidement vers le futur ou au contraire, difficulté à se mettre en action
    • Exigence trop importante envers soi ou envers les autres
    • Difficulté à entendre le point de vue de l’autre, à dire, à se positionne
  • Confusion due à des conflits intérieurs
  • Difficulté de coopération dans un groupe ou avec une autre personne
  • Faire l’inventaire des “parties prenantes” intérieures et des enjeux au démarrage ou dans une phase d’un projet.

Ainsi le travail de self-leadership va être un travail très adapté dans des cas où certaines relations (à l’autre, au collectif, à la décision, à l’action, au travail en collectif,…) fait émerger des sortes de fixités et de prédominances comportementales.

Bénéfices:

  • Intérieurs et dans l’instant

    • Coopération entre les différentes parties
    • Détente et clarté d’esprit là où il y avait confusion
    • Capacité à trouver de nouvelles stratégies en conscience
    • Changement comportemental consenti et non forcé ou subi
    • Capacité accrue à entendre l’autre et en particulier à savoir entendre les différentes parties
  • Pédagogiques

    • outil de coopération extérieure qui prend soin de la coopération intérieure. En cela, le travail intérieur de self-leadership est modélisant et apprenant pour la coopération extérieure et l’intelligence collective
    • Levier d’inclusion dans le sens où le sujet expérimente le fait que toutes ses parts sont utiles et contiennent des talents. Ainsi, cette inclusion devient vécue et incarnée et plus seulement un principe.
    • Levier de confiance dans la possibilité de trouver des solutions consenties. En cela, les gens qui ont expérimenté le Self-Leadership témoignent et gardent la confiance qu’une solution concertée et consentie est le plus souvent possible.
    • Confiance dans la capacité d’un système à s’auto-réguler dès lors qu’on cultive les conditions de l’expérience vécue (celles qui favorisent les ressources du self)
    • Levier de confiance de la possibilité de chgt comportemental consenti

Positionnement dans la pédagogie DMDH

  • Accompagnement individuel
  • Travail et formation sur des compétences inter-relationnelles
  • Travail nécessitant de travailler le discernement sur les rapports à diffénts instants
  • Le Self-Leadership est un outil que nous utilisons en accompagnement individuel pour clarifier des moments de confusion ou générer de la “coopération intérieure”. 

 

Pour plus de détails :

Outil de coopération extérieure qui prend soin de la coopération intérieure, le Self Leadership est modélisant et apprenant pour la coopération extérieure et l’intelligence collective.

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